Pourquoi tu marches ?

Marcher.

Se laisser porter sur les sentiers et atteindre un état presque méditatif. Se retrouver au milieu de la nature qui est reine. Marcher me ramène à l’essentiel, me fait prendre conscience qu’on est tout petit. Marcher m’apprend à relativiser.

Marcher. Pas pour atteindre un sommet mais pour profiter de chaque pas. Contempler la nature me ramène à mon moi intérieur. Chaque pas devient un instant pour me recentrer, pour observer ce qui se passe au plus profond de moi, les yeux perdus dans l’horizon.

Rousseau a écrit dans ses Confessions : « Jamais je n’ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, que dans les voyages que j’ai fait seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées. La vue de la campagne, le grand air, le grand appétit, la bonne santé, la liberté, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser. » [1]. En marchant, à l’écart de l’agitation de la vie, je trouve les réponses que je cherche, je trouve la tranquillité. Comme si la nature, faussement calme, devenait écho de mon volcan intérieur. Contraste apaisant. Marcher pour trouver le calme. Le repos.

Marcher.

Se lever à l’aube. Enfiler mes chaussures et déjà sentir mon cœur qui palpite. Le plaisir monte peu à peu. Je suis comme aimantée par l’odeur des arbres, les couleurs changeantes et cette belle instabilité de la nature. Profiter du jour qui se lève, de cette lumière si particulière du monde qui se réveille. Fermer les yeux. Etre attentive au moindre bruit. Le bruit du vent qui souffle dans les arbres. Le bruit de la brise qui vient chatouiller mes oreilles. Le bruit des oiseaux qui s’éveillent. Parfois même les pas feutrés d’un animal qui se déplace, invisible et agile, sur la terre mouillée par la rosée. Marcher, pour respirer l’air frais.

Marcher. En montagne ou en plaine. Profiter de tout ce que la nature nous offre si généreusement. Respecter chacune de ses formes. La laisser intacte. La laisser belle. La laisser vivre. Voir chacun de ces paysages comme des havres de paix à préserver. Marcher, pour trouver la sérénité et la simplicité.

Marcher. Pas pour la performance mais pour prendre le temps. S’égarer ; faire des tours et détours. Trouver la beauté dans les moindres petits détails. Laisser la magie opérer. Marcher, pour  tomber amoureuse.

Finalement, Tomas Espedal dans son roman Marcher  a résumé tout ça, justement et simplement : « Petit à petit, je le comprends, tu es heureux parce que tu marches » [2].

 

Voilà pourquoi je marche.

[1] Les Confessions, Rousseau, édition Folio classique.

[2] Marcher, ou l’art de mener une vie déréglée et poétique, Tomas Espedal, édition Babel, p.13

150 150 Gàidheal

Laisser une réponse

Votre pièce sur-mesure

Après avoir envoyé ce formulaire, je vous recontacterai afin de discuter plus en détail de votre projet et organiser les prochaines étapes.

    Lorsque vous visitez notre site web, il est possible que votre navigateur stocke des informations provenant de services spécifiques, généralement sous la forme de cookies. Vous pouvez modifier ici vos préférences en matière de confidentialité. Il convient de noter que le blocage de certains types de cookies peut avoir un impact sur votre expérience sur notre site web et sur les services que nous sommes en mesure de vous offrir.

    •  
    Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience et analyser le trafic. Vous consentez à l’utilisation de nos cookies en acceptant.