Marcher.
Se laisser porter sur les sentiers et atteindre un état presque méditatif. Se retrouver au milieu de la nature qui est reine. Marcher me ramène à l’essentiel, me fait prendre conscience qu’on est tout petit. Marcher m’apprend à relativiser.
Marcher. Pas pour atteindre un sommet mais pour profiter de chaque pas. Contempler la nature me ramène à mon moi intérieur. Chaque pas devient un instant pour me recentrer, pour observer ce qui se passe au plus profond de moi, les yeux perdus dans l’horizon.
Rousseau a écrit dans ses Confessions : « Jamais je n’ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, que dans les voyages que j’ai fait seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées. La vue de la campagne, le grand air, le grand appétit, la bonne santé, la liberté, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser. » [1]. En marchant, à l’écart de l’agitation de la vie, je trouve les réponses que je cherche, je trouve la tranquillité. Comme si la nature, faussement calme, devenait écho de mon volcan intérieur. Contraste apaisant. Marcher pour trouver le calme. Le repos.
Marcher.
[1] Les Confessions, Rousseau, édition Folio classique.
[2] Marcher, ou l’art de mener une vie déréglée et poétique, Tomas Espedal, édition Babel, p.13
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