Un Noël différent

D’aussi loin que je me souvienne, Noël c’est une orgie ! Une orgie de nourriture, une orgie de cadeaux. J’ai bien en tête deux Noël très différents. Je vous plante le décor :

Une petite sœur au Mexique, et une grande sœur dans un avion pour la rejoindre. On a passé le mois de décembre à se promener sur des routes ensoleillées. Les sapins de Noël faisaient partie du décor. Ils étaient voisins avec des palmiers. Le jour de Noël, on l’a passé à deux. Pieds nus dans le sable. On a échangé un cadeau simple, symbole qu’on avait pensé l’une à l’autre. Mais ce qu’on a partagé, c’était surtout un moment (gentiment sponsorisé par notre maman qui nous offrait notre nuit dans un bel hôtel, quand même c’était la fête !). Un moment à deux après 6 mois de séparation. On a partagé des découvertes, culturelles et culinaires. On a partagé des angoisses d’être ailleurs dans des lieux inconnus, sur des routes inconnues. On a partagé des rencontres. On était deux et c’est un Noël dont je me souviendrai toute ma vie.

Bond dans le temps. Je suis en Angleterre, un peu seule en cette période de fêtes. Je passe Noël sur mon lit, je me suis préparée un repas de fête que je mange seule. Ou presque. J’ai rdv avec mon pc ce soir. Pas très glamour dit comme ça. En vrai j’ai réservé des films de Noël et je mange tranquillement mon camembert et mon dessert de Noël. Dans quelques instants, je vais allumer ma caméra et passer la soirée avec un ami en Belgique. Le pouvoir des nouvelles technologies. Parfois ça a du bon. On est finalement pas vraiment seuls. Et j’ai même l’occasion de regarder deux films en même temps ! Lui regarde le Grinch et m’envoie des bouts du films. Moi je regarde un dessin animé sur une petite ballerine. Ce soir-là on aura partagé un moment entre deux écrans. Mais je m’en souviens.

Quelques jours plus tard, je ne suis plus seule. C’est le nouvel an et une amie me rejoint. On part en van, dans le froid anglais, dans la nature. Pour le nouvel an, je ne me souviens pas de ce qu’on a mangé, si ce n’est un faramineux gâteau au chocolat ! On a froid dans Platon mais au loin on entend des feux d’artifice et on sait que demain, on se réveillera dans la nature. On se préparera à randonner au cœur de la montagne anglaise. On passe le nouvel an à Snowdonia, et je m’en souviens.

Alors pour cette année, je vous invite à vous créer un Noël dont vous vous souviendrez.

Mettons les cadeaux de côté deux minutes. A l’origine, papa Noël n’existait pas.

Noël c’est une réadaptation chrétienne d’une vieille célébration païenne. Liée au solstice d’hiver, c’était une période où l’on célébrait le dieu des semailles et de la fertilités. Si on retrace l’étymologie du mot « noël » aux origines celtes, noio (nouveau) et hel (soleil), Noël signifierait Le Nouveau Soleil. Une renaissance. Les saturnales ont ensuite été reprises par les chrétiens, qui ont +/- décidé de la naissance de Jésus le 25 décembre. Noël est devenu la nativité (du latin : natalis). De Jésus à Père Noël, il se passe encore quelques siècles ! Papa Noël est inspiré de Saint Nicolas, lui-même trouvant sa source auprès de Nicolas de Myre, un évêque qui aurait fait des trucs pas trop mal à une époque. Ce protecteur des enfants est la pierre de base de nos traditions actuelles. Il deviendra progressivement ce sympathique barbu qui offre des cadeaux. Au fil du temps, Père Noël a été popularisé par les américains après la seconde guerre mondiale et a servi l’expansion d’une société de consommation, notamment grâce à la publicité (on a tous en tête un certain camion de noël qui distribue une boisson sucrée).